Festival international de Hammamet | Slim Abida et Amine Mraïhi : Quand les jeunes compositeurs tunisiens s’emparent des mélodies

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La 57e édition du Festival international de Hammamet a accueilli un spectacle musical réparti en deux parties. La première avec le bassiste et compositeur Slim Abida et son projet « Asymétrie » et la seconde avec le musicien et compositeur Amine Mraïhi Nomadspirits et la chanteuse syrienne Lynn Adib.

Slim Abida a joué, sur le théâtre de Hammamet, une dizaine de morceaux tirés de son album « Asymétrie », sorti en 2022, tels « Butterfly » et «Father», un hommage à son père, et quelques morceaux de son premier album « Fréquences basses », tels « Confidence » et «Night in Set».

Le bassiste et fondateur du groupe Jazz Oil et de Melmoth a été accompagné d’un bouquet de musiciens ingénieux. Chaperonné de Léo Mercier à la batterie, Bruno Mokbel au saxophone, Louis Gachet à la trompette et le Maestro Ala Ben Fkira au clavier, il a également invité Nidhal Joua au qanun, Skander Ben Abida à la clarinette et Amani Riahi récitant un poème en langue arabe, pour un morceau «Tarik». Le tout, dans un registre de jazz métis et inventif  aux influences multiples.

Amine Mraïhi Nomadspirits et Lynn Adib

Quant à Amine Mraïhi Nomadspirits, qui a démarré sa partie sur une note de rock/métal avec son oud électrique, un instrument qu’il a conçu lors de ses explorations sonores, il a joué un répertoire d’une quinzaine de morceaux dans un registre qui balance entre les musiques orientales et le métal.

Mraïhi a alterné entre le oud acoustique et le oud électrique et avec Axel Lussiez à la batterie, Valentin Conus au saxophone, Angel Demirev à la guitare et la chanteuse syrienne Lynn Adib, il a proposé des mélodies faites de réminiscences artistiques et d’échanges basés sur une complicité avec ses collaborateurs.

Le spectacle démontre le travail de recherche qui s’est étalé sur ces dernières années, et la particularité de chaque musicien présent sur la scène. Amine a également rendu hommage au chanteur tunisien Abdelwaheb Hanachi avec la reprise de la chanson « Mahboubi », chantée par Lynn Adib, et a proposé une autre basée sur un poème du penseur florentin Dante Alighieri, traduit par son père Lotfi Mraïhi.

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